Introduction
Le financement est l’un des défis majeurs auxquels sont confrontés les startups et les entrepreneurs africains. Malgré le vaste potentiel du continent, l’accès au capital reste limité. Ce document explore les différentes options de financement disponibles pour les startups et les entrepreneurs africains, les défis auxquels ils sont confrontés et les stratégies pour améliorer leur accès au financement, en s’appuyant sur des données détaillées et des analyses d’experts.
1. Capital-risque et capital-investissement
Le capital-risque (VC) et le capital-investissement (PE) sont des sources de financement essentielles pour les start-ups à forte croissance en Afrique. Ces formes de financement fournissent non seulement des capitaux, mais aussi un mentorat, des conseils stratégiques et un accès aux réseaux.
Points de données :
- Les startups africaines ont levé 1,43 milliard de dollars en capital-risque en 2020, contre 1,34 milliard de dollars en 2019 (Partech Africa).
- 67 % du capital-risque en Afrique est concentré dans la fintech, ce qui reflète le potentiel de croissance du secteur (Disrupt Africa).
Analyse :
- Potentiel decroissance: Les investissements en capital-risque et en capital-investissement sont principalement vers des secteurs à fort potentiel de croissance, comme la fintech, les technologies de la santé et le commerce électronique. Par exemple, Jumia, la plus grande plateforme de commerce électronique d’Afrique, a levé d’ importants fonds de capital-risque pour développer ses activités.
- Confiance desinvestisseurs: L’ augmentation des investissements en capital-risque témoigne de la confiance croissante des investisseurs dans l’ écosystème des startups africaines. Des sociétés comme Sequoia Capital et Andreessen Horowitz ont commencé à investir dans des startups africaines, ce qui témoigne d’un intérêt mondial.
2. Les investisseurs providentiels et le crowdfunding
Les investisseurs providentiels et les plateformes de crowdfunding offrent des options de financement alternatives pour les startups et les entrepreneurs en phase de démarrage qui ont du mal à attirer du capital-risque.Les investisseurs providentiels et les plateformes de crowdfunding offrent des options de financement alternatives pour les startups et les entrepreneurs en phase de démarrage qui peuvent avoir du mal à attirer du capital-risque.
Points de données :
- Les investisseurs providentiels ont apporté 440 millions de dollars aux startups africaines en 2020 (African Business Angel Network, ABAN).
- Depuis leur création, les plateformes de crowdfunding ont permis de lever plus de 200 millions de dollars pour des projets africains (AlliedCrowds).
Analyse :
- Les investisseurs providentiels: Les investisseurs providentiels fournissent des fonds à un stade précoce et apportent souvent une expérience et des réseaux précieux. Le Lagos Angel Network est l’un des plus actifs d’Afrique, soutenant de nombreuses startups avec des fonds d’ amorçage.
- Le financement participatif (crowdfunding) : Des plateformes telles que M-Changa et Jumpstart Africa permettent aux entrepreneurs de lever des fonds auprès d’ un grand nombre de petits investisseurs. Le crowdfunding permet également de valider l’ intérêt du marché et de constituer une première base de clients.
3. Institutions de financement du développement (IFD) et investisseurs d’impact
Les institutions financières de développement (IFD) et les investisseurs d’ impact jouent un rôle crucial dans le financement des startups qui s’attaquent aux défis sociaux et environnementaux.
Points de données :
- Les IFD ont fourni plus de 5 milliards de dollars de financement aux entreprises africaines en 2020 (Société financière internationale, SFI).
- Les investissements d’ impact en Afrique ont atteint 37 milliards de dollars, dont une part importante est destinée aux startups (Global Impact Investing Network, GIIN).
Analyse :
- Impact social : les IFD et les investisseurs d’impact se concentrent sur les entreprises qui génèrent des bénéfices sociaux et environnementaux en plus des rendements financiers. Il s’agit par exemple de startups dans le domaine des énergies renouvelables, de l’éducation et des soins de santé.
- Soutien à long terme : ces investisseurs fournissent souvent du capital patient, offrant des horizons d’investissement plus longs et un soutien au renforcement des capacités. La SFI, par exemple, a investi dans de nombreuses startups africaines axées sur la durabilité et l’ impact social.
4. Primes et subventions publiques
Les programmes gouvernementaux et les subventions sont essentiels pour soutenir l’ esprit d’entreprise et l’ innovation, en particulier dans les secteurs jugés cruciaux pour le développement économique.
Points de données :
- Les gouvernements africains ont alloué 2,3 milliards de dollars pour soutenir les startups et les PME par le biais d’ aides et de subventions en 2020 (Banque mondiale).
- Le ministère sud-africain du commerce, de l’industrie, et de la concurrence (DTIC) a octroyé plus de 500 millions de dollars de subventions pour soutenir les startups innovantes.
Analyse :
- Soutien politique: les gouvernements reconnaissent de plus en plus l ‘ importance des startups pour la croissance économique et la création d’emplois. Des initiatives telles que la loi kényane sur les startups visent à créer un environnement favorable aux startups par le biais d’un soutien réglementaire et d’un financement.
- Secteur d’activité : Le financement public cible souvent des secteurs spécifiques, tels que la technologie, l’agriculture et l’industrie manufacturière, afin de stimuler l’innovation et de répondre aux priorités nationales, l ‘agriculture et l’ industrie manufacturière, afin de stimuler l’innovation et de répondre aux priorités nationales.
5. Prêts bancaires et microfinance
Les prêts bancaires traditionnels et les institutions de microfinance (IMF) fournissent un financement essentiel aux petites entreprises et aux entrepreneurs, en particulier dans les zones rurales et mal desservies.
Points de données :
- Les banques africaines ont accordé environ 56 milliards de dollars de prêts aux PME en 2020 ( Banque africaine de développement, BAD).
- Les IMF ont atteint plus de 140 millions de clients en Afrique, fournissant des services financiers cruciaux aux micro-entrepreneurs (Microfinance Information Exchange, MIX).
Analyse :
- Prêts bancaires: Bien que les banques fournissent un financement important, l’accès aux prêts peut s’avérer difficile pour les startups en raison des exigences strictes en matière de garanties et des taux d’intérêt élevés. Des produits de prêt innovants et des garanties de crédit peuvent améliorer l’ accès.
- Microfinance : Les IMF proposent des prêts plus modestes à des conditions plus souples, soutiennent les micro-entrepreneurs qui n’ont pas accès aux services bancaires traditionnels. Des organisations telles que la Fondation Grameen et Accion ont joué un rôle déterminant dans l’expansion de la microfinance en Afrique.
6. Partenariats avec les entreprises et accélérateurs
Les partenariats avec les entreprises et les programmes d’ accélération fournissent aux startups non seulement des fonds, mais aussi un mentorat, un accès au marché et des ressources pour passer à l’échelle supérieure, l’accès au marché et les ressources nécessaires pour passer à l’échelle supérieure.
Points de données :
- Les accélérateurs et les incubateurs soutenus par les entreprises ont soutenu plus de 500 startups en Afrique en 2020 (Startup Genome).
- Des programmes tels que Google Launchpad et Microsoft 4Afrika ont investi collectivement plus de 50 millions de dollars dans des start-ups africaines.
Analyse :
- Accélérateurs : Les accélérateurs offrent des programmes structurés qui comprennent un financement de démarrage, le mentorat et l’ accès aux réseaux. Y Combinator, par exemple, a soutenu plusieurs startups africaines, les aidant à se développer rapidement .
- Partenariats avec les entreprises : les partenariats avec les grandes entreprises peuvent fournir aux startups un accès au marché, un soutien technique et une crédibilité de la marque. Le partenariat de Safaricom avec M-Pesa est un exemple notable de collaboration réussie entre une entreprise et une startup.
Conclusion
Le financement des startups et des entrepreneurs africains est essentiel pour libérer le potentiel économique du continent. Le capital-risque, les investisseurs providentiels, le financement du développement, les subventions gouvernementales, les prêts bancaires traditionnels, la microfinance et les partenariats d’entreprise jouent chacun un rôle unique dans le soutien de l’écosystème entrepreneurial. En tirant parti de ces diverses options de financement, les startups africaines peuvent surmonter les obstacles financiers, stimuler l’innovation et parvenir à une croissance durable. Pour les investisseurs et les décideurs politiques, il est essentiel de comprendre ces mécanismes de financement afin de créer un environnement propice à la réussite des entreprises.



Références
- Partech Africa. (2021). Africa Tech Venture Capital Report 2020. Retrieved from Partech Africa.
- Disrupt Africa. (2021). African Tech Startups Funding Report 2020. Retrieved from Disrupt Africa.
- African Business Angel Network (ABAN). (2020). Annual Report 2020. Retrieved from ABAN.
- AlliedCrowds. (2021). Crowdfunding in Africa. Retrieved from AlliedCrowds.
- International Finance Corporation (IFC). (2021). IFC Annual Report 2020. Retrieved from IFC.
- Global Impact Investing Network (GIIN). (2020). Annual Impact Investor Survey. Retrieved from GIIN.
- Banquemondiale. (2021). Rapport sur le développement dans le monde 2021
Contactez-nous dès aujourd’hui pour essayer nos outils gratuits et une solution sur mesure pour votre entreprise.